This Is My Life - Je voyage dans le temps
Où aurais-je habité au fil des siècles? Quelle aurait été mon adresse?
Ben, là clairement en 1561, j'habitais à la campagne, chez les lapins, hors les murs. Mais, déjà rive gauche!!
Ouf, dès le siècle suivant, je serais devenu un urbain!
Et vous voulez connaître le nom de la rue d'alors?
Vers 1750.
J''habite là où se trouve le cercle orange. Flèche bleue: rue des Francs (Calle de Francos)! Quand je vous dis que la Prophétie de la vieille bohémienne était fondée. J'étais prédestiné à venir poser mes valises ici!! A une lettre près, j'aurais encore été accusé de je ne sais quelle connivence! Notez que la partie finale de la future rue Cervantès vers la fontaine de Neptune (cercle rouge) n'est pas encore percée.
Le cercle jaune indique l'église du Coeur de Jésus qui se dresse toujours là, les flèches indiquent des rues dont le nom est resté à travers les siècles. Enfin le cercle rouge indique la fontaine de Neptune qui trône toujours à cet endroit.
1800, Madrid va bientôt briller de la présence Française...; 1875, la Calle de Cervantes n'est toujours pas perçée en intégralité.
Je n'ai pas remis mon doigt mais si vous avez suivi, vous verrez que la rue Cervantès rejoint désormais la place du Retiro et la fontaine Neptune.
Mis en ligne 09/12/2023
Ségovie I
Ségovie I - son histoire et l'aqueduc
La traditionnelle introduction provenant de Wikipedia - je ne copie pas, j'adapte.
La vieille ville et l'aqueduc ont été inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1985.
Le peuplement de Ségovie est fort ancien. À l'endroit qu'occupe aujourd'hui l'Alcazar se trouvait une place forte celte. Pendant l'époque romaine, Ségovie appartenait à la juridiction impériale de Clunia (dans l'actuelle province de Burgos). On pense que la ville fut abandonnée à la suite de l'invasion islamique.
Après l'occupation de Tolède par Alphonse VI de Castille à la fin du XIe siècle, le gendre de ce dernier, le comte Raymond de Bourgogne amorce avec le premier évêque du diocèse le repeuplement de Ségovie par des chrétiens originaires du nord de la péninsule et de par-delà les Pyrénées, et la dote d'un territoire considérable dont les terres traversent la sierra de Guadarrama et le Tage.
La fin du Moyen Âge est une période de splendeur, durant laquelle elle abrite une importante synagogue juive ; une importante industrie drapière se met en place ; elle développe une splendide architecture gothique et abrite la cour des rois de la Maison des Trastamare (Alphonse X le Sage avait déjà établi l'Alcazar comme résidence royale). C'est enfin à Ségovie qu'Isabelle la Catholique est proclamée reine de Castille le 13 décembre 1474.
L'essor économique de la ville se poursuivit durant le XVIe siècle, pour arriver en 1594 à 27 000 habitants. Elle entra ensuite en décadence comme pratiquement toutes les villes castillanes, si bien qu'à peine un siècle plus tard, en 1694 elle n'abritait plus que 8 000 habitants. Au début du XVIIIe siècle les tentatives pour revitaliser son industrie textile furent peu efficaces. En 1764 est inauguré le Collège royal d'Artillerie, la première académie militaire d'Espagne, qui se trouve encore dans la ville.
En 1808 elle fut visitée par les troupes françaises qui emmenèrent beaucoup de souvenirs, en laissèrent aussi à la gente féminine et aux orphelinats locaux, pendant la guerre d'indépendance espagnole.
En 1931, la République est proclamée par un poète, Antonio Machado, qui hisse le drapeau républicain sur l’hôtel de ville au son de La Marseillaise. Si, si. Hélas, Francisco Franco préférait sans doute le Horst Wessel Lied nazi. La querelle musicale qui s’en est suivie a été terrible.
En ce qui concerne l'aqueduc lui même, il a été édifié dans la deuxième moitié du Ier siècle ou au début du IIe siècle, du règne de Claude à celui de Trajan, selon les avis. Il a été construit afin d'amener l'eau de source depuis les montagnes, à 17 km, vers les fontaines, les bains publics et les maisons privées de la ville de Ségovie. Il est resté en service jusqu'en 1973.
Sa section surélevée, avec ses 167 arches, est l'un des ponts-aqueducs romains les mieux conservés. Les 20 400 blocs de granit ne sont liés que par leur poids, sans aucun liant ni mortier. Les pierres présentent de petites cavités latérales visibles sur la deuxième et la troisième photo ci-dessous, surtout si vous agrandissez la photo en cliquant dessus), nécessaires à l'utilisation de la louve (pince auto-serrante) pour le levage des blocs.
L'ouvrage à sa hauteur maximale lorsqu'il franchit la vallée de l'Eresma (ou Clamores!) du pour atteindre la ville haute ancienne.
Ô, que c'est joli!
L'aqueduc prend graduellement de la hauteur: mais la cunette (la "canalisation") reste quasiment plane (la cunette présente une pente extrêmement faible, garantissant la circulation de l'eau, de mémoire 10 cm pour 1 m). Aussi, ce n'est pas la hauteur de la cunette qui augmente mais... le niveau du sol qui baisse (d'après !
Très rare: l'arrivée d'eau à la sortie de l'aqueduc, l'eau dévale la petite rampe.
Détail.
Autre rareté: un virage d'aqueduc!
Très rare, la cunette de l'aqueduc
Intéressant, le bassin de décantation qui, avant que la cunette ne devienne aérienne, permet à l'eau de perdre poussières, boues et autres déchets, avant de poursuivre sa route.
Une jolie stèle marquant la sortie de terre du conduit de l'aqueduc. Le "carré des eaux" est situé en réalité à xxx.
Mis en ligne 15/12/2023
L'Alcazar de Tolède et son musée
L'Alcazar de Tolède et le Musée de l'Armée
Ne vous inquiétez pas, j'ai visité quelques musées similaires dans le monde entier (Pékin, Sana'a, Latroun, Paris évidemment, et plus d'une fois, Ingolstadt, Hanoï, Saumur...) donc cette visite était assez naturelle.
Tolède est une ville chaudement recommandée à la visite. Je la ferai plus tard, il y a effectivement un charme certain dans ces vieux immeubles.
L'Alcazar de Tolède est d'abord un haut lieu de l'histoire Espagnole et plus particulièrement de la Guerre Civile lorsque l'Alcazar fut assiégé par les forces républicaines pendant plusieurs semaines en 1936 avant d'être relevé par l'Armée d'Afrique nationaliste. Il a été transformé en Musée de l'Armée en 2009, en regroupant les collections des musées de l'artillerie et du Génie de Madrid ainsi que celles des musées de l'infanterie, de la cavalerie...
Alors, évidemment, il faut vous narrer ma petite déception. Le musée ayant été victime d'un incendie en juin 2023, je n'ai pu en faire qu'une visite limitée (mais déjà bien sympathique) de la collection restée ouverte à la visite.
J'étais arrivée assez tard en réalité. Toujours mes gros retards à l'allumage du dimanche matin!
Dès qu'il rouvre, j'y retourne! J'ai soif de tercios et de banderas!
La conception du musée est originale: l'entrée donne sur cet immense espace couvert qui regroupe des vestiges romains (principalement une citerne), wisigothiques puis arabes jusqu'aux restes de l'enceinte du XVIIème siècle (le bastion au premier plan). Les collections permanentes sont accessibles par la galerie supérieure.
En attendant une seconde visite, un petit aperçu de sa collection.
Un officier romain
Un combattant celtibère
Un guerrier wisigoth (à l'époque où les Ostrogoths et les Saligoths déferlaient sur l'Empire...)
Cette paire constituée d'un cavalier arabe et d'un chevalier franc du XIème siècle illustre cette âge sombre du haut Moyen-âge qui voyait l'Occident chrétien refuser avec obstination les bienfaits de la diversitude propagée à l'occasion de l'agression militaire des musulmans au VIIIème siècle. Pouah! Vite, repentance et haine de soi!
Faisons un bond de quelques siècles pour ces armures de piquiers et de cavalier du XVIème - XVIIème siècles.
Et pour finir, la voiture d'un Premier ministre victime d'un attentat en 1921 (il n'a pas survécu!).
Mis en ligne 19/11/2023